La découverte
La fabuleuse découverte date de 1980 : les plantes se parlent ! Tout commence en Afrique du sud, Dans un élevage de koudous, des antilopes aux magnifiques cornes torsadées, mais élevées pour leur viande, on découvre plusieurs de leurs cadavres. Nulle trace d’agression ni d’effraction, aucune blessure apparente, le mystère est planté. Dans l’année qui suit, de tels témoignages se multiplient. L’herbe est rare, pourtant les arbres feuillus présents sur place sont peu ou pas broutés, l’autopsie révélera la présence de peu de feuilles dans les estomacs des antilopes. En outre, des traces de terre dans l’appareil digestif montrent que les animaux ont cherché désespérément quelques brins d’herbe, ignorant les belles feuilles nourrissantes. L’explication viendra des chercheurs : ils constatent que lorsque les acacias sont agressés, par exemple par un broutage excessif, ils produisent des tanins, indigestes et même toxiques pour les antilopes.
La communication végétale
Mais ce n’est pas tout. Les arbres agressés produisent de l’éthylène, qui se propage dans l’air et se déposent sur les acacias voisins, jusqu’à 6 m, qui se mettent à leur tour à produire des tanins, même en absence de toute agression, pour se rendre indigestes. Stupéfiante découverte : les plantes communiquent entre elles en même temps qu’elles ont mis au point une phytothérapie pour leur usage.
Depuis, les découvertes ont été multiples. Des plants de tomates attaqués par des parasites se défendent par la production d’enzymes et font suivre le message aux plants voisins. Dans ce cas l’information est véhiculée par des filaments de mycorhizes, c’est-à-dire de champignons présents dans le sol. Aussi bien que la fibre optique de nos télécom’. D’autres fois les plantes appellent des insectes à la rescousse. Des plants de tabac sauvage attaqués par des chenilles produisent des composés volatils pour alerter une punaise du genre Geocoris, qui accourt car elle est friande de chenilles.

La communication par le végétal
Un message véhiculé par une plante, c’est la base de la communication verte. Nous avons la chance de l’utiliser en dehors de toute pression de survie, comme nous l’avons vu dans les exemples précédents pour certains végétaux stressés. Justement, n’attendons pas d’être en position de stress pour mettre au point au calme notre stratégie de communication, elle repose sur des messages forts mais apaisés. La seule excitation (positive) qui pointe est celle de découvrir la large palette de produits, tous tournant autour des plantes, sachets de graines, plants d’arbres, kits de plantation …